C'est là que, pour moi, a commencé
la difficulté, car s'il parle facilement de sa famille, Jean
Martin n'aime pas parler de lui, ce technicien de grande valeur
a une qualité majeure : la modestie. Je suis donc revenu
plusieurs fois à la charge.
Tout d'abord, je trouve beaucoup d'analogies
entre Jean Martin et Alfred Le Petit : tous deux sont fils d'horlogers
aumalois, l'un et l'autre ont commencé à travailler
dans l'atelier paternel et à fabriquer un régulateur
de précision (vous verrez plus loin que la ressemblance ne
s'arrête pas là).
Donc en 1922, Jean Martin construit un
régulateur qui, en plus de l'heure,
indique les jours, les mois, les saisons, le lever et le coucher
du soleil, les éclipses, les signes du zodiaque, etc...
En 1927, il fait son service militaire
au laboratoire de la tour Eiffel commandé par le général
Férié bien connu des transmetteurs.
Là, il se retrouve avec des jeunes
techniciens qui, comme lui, commencent à faire de l'émission
en morse.
En 1934/35 Jean Martin émet de
la musique le dimanche matin et reçoit les félicitations
du sénateur Thureau-Dangin qui l'écoutait de Neufchâtel.
Il diffuse même une pièce
de théâtre "Le gardien de Phare"
avec Marius Deneboude et Georges Pauchet.
Par la suite, il construit un émetteur
plus puissant qui sera capté dans tous les coins du monde.
Autorisation d'émettre
Il monte entièrement un "appareil
à transmettre les images à distance" (Bélinographe)
tout d'abord par fil, puis par radio, c'était en 1931 !